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Interview de Christian Marin

Cette interview d’Ernest Laverdure (Christian Marin) a été reproduite grace à l’aimable autorisation des interviewers : Sylvaine Donckers et Silvain Pinot, pour Le Monde des Series

LMDS : Quand est née la série Les Chevaliers du Ciel ?
Christian Marin : La série des Chevaliers du Ciel est née en 1966. Le tournage s’est effectué sur la base de Dijon en Août 1966. La sortie officielle sur l’écran en Octobre 1967.

LMDS : Combien de temps a-t-elle duré ? Cela représente combien d’épisodes ?
Christian Marin : A cette première série de 12 épisodes ont succédées deux séries du même nombre dont le tournage eu lieu été 1967 et 1969 (ou 70 ?) Au total 39 épisodes.

LMDS : Comment êtes-vous devenu Laverdure ? Etait-ce un casting ou le rôle a-t-il été écrit en pensant à vous ?
Christian Marin : C’est à la suite d’un contact proposé par Mr François Villiers que celui-ci, metteur en scène, a pris la décision de me faire interpréter "Laverdure".

LMDS : Avez-vous réellement tourné dans l’enceinte de la base aérienne de Dijon ?
Christian Marin : Oui, nous avons tourné dans l’enceinte de la base aérienne de Dijon et dans bien d’autres (Istres, Salon, aux Canaries, au Pérou etc...).

LMDS : Quels étaient vos rapports avec l’Armée de l’Air ?
Christian Marin : Nos rapports avec l’armée de l’air étaient fort courtois et une franche camaraderie nous liait aux pilotes.

LMDS : Avez-vous apporté votre "touche" au personnage de Laverdure ?
Christian Marin : La "touche" apportée au personnage de Laverdure fut, au cours du tournage, la joie , l’enthousiasme et la naïve inconscience qui m’animait à cette époque. Il est tout simplement fait de ces éléments.

LMDS : Combien de pays le tournage vous a-t-il fait traverser ?
Christian Marin : Les pays traversés sont Iles Canaries, Floride, Guadeloupe,Tahïti, Pérou et France bien sûr.

LMDS : Avez-vous passé beaucoup de temps dans les avions ?
Christian Marin : J’ai vécu durant ces années là dans les avions, avec les avions, pour les raisons des films et pour les voyages que nécessitaient ces tournages.

LMDS :
Vous intéressiez-vous à l’aviation avant la série ? Et après ?
Christian Marin : Avant la série, je me prétais guère attention à l’aviation. Depuis mon oeil y étant exercé, mon intérêt pour ce qui vole s’est développé pour mon plus grand plaisir.

LMDS : Des pilotes vous ont-ils confié avoir trouvé leur vocation dans la série ?
Christian Marin : Oui, des pilotes aujourd’hui me confient avoir eu la vocation en regardant, enfants, Les chevaliers du ciel. Il m’arrive assez souvent, lors de voyages aériens d’être invité par le commandant de bord qui me confie avoir été inspiré par le feuilleton, ce qui explique sa présence aux commandes aujourd’hui.

LMDS : Y a-t-il eu des "guest stars" ?
Christian Marin : Non, il n’y eut pas de guest-star et les comédiens qui participaient étaient des artistes éprouvés pour la plupart.

LMDS : Y a-t-il des comédiens connus qui ont fait leurs premières armes dans Les Chevaliers du Ciel ?
Christian Marin : Jouant un petit rôle dans un des premiers épisodes une jeune comédienne a fait je dirais "du trajet" : Marlène Jobert.

LMDS : Avez-vous conservé des souvenirs de cette série (combinaison de vol, casque, etc) ?
Christian Marin : Je n’ai conservé que ma montre de Laverdure. Elle marque pour moi, les heures claires.

LMDS : Les Chevaliers du Ciel sont aussi une bande dessinée. Quel effet cela fait-il de se retrouver dans un livre ?
Christian Marin : La bande dessinée est antérieure au feuilleton. Il m’a été plaisant de me dessiner moi même sur la pellicule en restant fidèle à l’original.

LMDS : Avez-vous des anecdotes à nous confier ?
Christian Marin : Les anecdotes sont très nombreuses. Toutes les écrire leur enleverait de la saveur. Il vaut mieux les raconter.

LMDS : Quels étaient vos rapports avec le regretté Jacques Santi ?
Christian Marin : Jacques Santi était un ami charmant, une complicité truffée d’humour nous unissait. Ce feuilleton avait fait de nous d’éternels adolescents. Après être resté près de 12 ans sans se voir, un hasard nous a réunis au restaurant, où nous avons, l’espace d’un repas évoqué les beaux souvenirs. Hélas quinze jours plus tard, il nous quittait pour toujours.

LMDS : Après avoir été "Merlot", l’adjoint de Louis de Funès, dans la série des "Gendarmes", vous avez récemment joué le rôle de Pépé dans "Chômeurs mais on se soigne". Une infidélité au théâtre ? Quelle est votre actualité ?
Christian Marin : Le théâtre est devenu maintenant ma seule activité. Je joue, j’ai des projets, je pratique le métier que j’aime. Laverdure atterrit dans le plus lumineux des crépuscules.