Aeroplanete.net

Magnifique reportage!

Humain et "matériels"

Bravo, une belle K7 dans les archives!

Oui, d'accord avec toi Rafju, FR3 nous a fait passer un bon moment. Et puisque nous sommes sur un forum consacré à la BD, il va sans dire que l'une des séquences les plus poignantes fut celle qui nous rappelle (il faut l'avouer) de savoureux moments de lecture avec Missions Kimono (et Buck Danny, Tanguy ou Dan Cooper bien entendu) : je veux parler de l'éjection in extremis du pilote de Super Etendard après catapultage et perte de contrôle de l'appareil, séquence dramatique pour de nombreux protagonistes en particulier le pilote, le plongeur (narrateur) et l'équipage du Pedro, et tous ceux qui, sur le PA, ont de près ou de loin, vécu ou suivi cette scène en direct (en gros depuis l'installation du pilote à bord jusqu'à son retour sain et sauf sur le CDG).
Naturellement, si les mordus de BD que nous sommes, nous délectons de voir Rabbit-Phoebus, Sonny Tucson, Jerry Tumbler et autres chibanis confrontés à ce type d'épreuve (extinction de réacteur, panne au décollage, ravitaillement qui foire, éjection, survie et récupération en territoire hostile, détention, etc...), c'est pour le suspense que procure la lecture d'une oeuvre imaginaire, mais dans la réalité, même lorsqu'on sait que le pilote s'en sort indemne, il est à craindre des dégats et des séquelles d'ordre psychologique.
De même, la mine des pilotes au départ puis au retour d'une mission sur l'Afghanistan, traduit bien le stress de ceux qui dans la réalité ont effectué les missions du type de celles contées admirablement dans "Piège à Koh-E-Shar".

Nous sommes bien entendu sensibilisés à cet aspect humain par les commentaires sur ce forum de JYB, notamment concernant les situations réelles d'où sont tirées de nombreux passages de Missions Kimono (ou à propos de celles utilisées par Charlier pour Buck et Tanguy, signalées parfois au moyen d'un petit renvoi en bas de case rappelant le caractère véridique de la situation d'origine).
Et pour des BD à caractère réaliste, en confrontant la fiction à la réalité, nous prenons conscience que derrière nos personnages de papier, il existe des êtres de chair et d'os parfois confrontés à des situations périlleuses et d'extrême danger.

A noter dans l'hebdo Le Marin (hebdo spécialisé) de ce 31 août une enquête de 3 pages (grand format) sur l'immobilisation du "Charles de Gaulle" à Toulon pendant 15 mois, pour cause d'Iper ("Interruption périodique pour entretien et réparation").
En résumé, pour ce qui nous intéresse, les pilotes et avions de la base de Landivisiau ne pourront pas embarquer pendant 15 mois...

Je ne sais pas où mettre cette info, mais ce fil me paraît être le plus approprié.
Dans la revue officielle de la marine française, Cols Bleus, daté d'hier 25, est publié un reportage sur ce qui se passe à Landivisiau en l'absence du porte-avions "Charles de Gaulle" immobilisé pour cause de très longue révision. On a peint sur un parking le pont d'envol avec ses principaux éléments (mais juste des traits peints sur le bitume) et les personnels habituellement embarqués sur le navire font des exercices exactement "comme de vrai", pour ne pas perdre la main. Sauf que le "porte-avions" ne bouge pas et qu'on est en pleine campagne...
Une photo aérienne montre le parking vu de haut avec les avions disposés sur la "catapulte", d'autres appareils à l'arrière ; les autres photos montrent divers mouvements et actions des personnels et pilotes, comme si l'on se trouvait en pleine mer... et sauf que sur une photo, on voit en arrière-plan, mais assez près de là, un clocher d'église...
Un exercice a eu lieu en décembre, d'autres vont avoir lieu dans le courant de 2008.
Si je racontais ça dans Missions "Kimono", les lecteurs trouveraient qu'il y a un peu moins d'action que dans le reste de ma série...

Et s'il y une crise internationale grave, on simule une intervention française en faisant mine de bombarder la ville la plus proche ?

Est-il envisageable que durant l'Iper du Charles de Gaulle certains pilotes (par exemple ceux de la 12F équipée de Rafale et ceux volant sur Grumman Hawkeye*) puissent s'entraîner sur un porte-avions US en mer, si une opportunité se présentait ?
*sans doute les seuls avions de la Marine Nationale pourvus de trains compatibles avec les catapultes des PA de l'Oncle Sam.

Oui, ça a été dit dans la presse (du moins j'avais trouvé l'info dans Le Canard Enchaîné l'automne dernier) : des pilotes et leurs avions se sont entraînés (ou vont s'entraîner) sur un PA américain, mais il s'agit en effet des Rafale et Hawkeye.
Quant aux Super Etendard, une interview dans le numéro de Cols Bleus cité plus haut parle de l'éventualité de faire des exercices sur le "Sao Paulo" brésilien. Qui, comme chacun sait, n'est autre que... notre ex-"Foch" !... Retour aux sources, quoi...

JYB a écrit :... des pilotes et leurs avions se sont entraînés (ou vont s'entraîner) sur un PA américain, mais il s'agit en effet des Rafale et Hawkeye.
Quant aux Super Etendard, une interview ... parle de l'éventualité de faire des exercices sur le "Sao Paulo" brésilien. Qui, comme chacun sait, n'est autre que... notre ex-"Foch" !... Retour aux sources, quoi...

J'espère que cela se concrétisera et que tu nous caseras ce genre de coopération dans une prochaine histoire. Mais je sais bien que pour réaliser, ne serait-ce que sur trois ou quatre pages servant d'introduction à un nouveau récit, une telle séquence, il faudrait que Francis Nicole et toi puissiez obtenir de monter à bord du porte-avions concerné pour parfaire votre documentation (que j'imagine solide) comme vous l'aviez fait en vous rendant sur le Charles de Gaulle) et dans le cas du Sao Paulo, prendre en compte les aménagements consécutifs à sa cession.

T'inquiète, ce n'est pas les idées qui manquent, c'est le temps...

J'ai une bonne nouvelle !!! L'âge de la retraite est encore repoussé.

en l'absence du porte-avions "Charles de Gaulle" immobilisé pour cause de très longue révision. On a peint sur un parking le pont d'envol avec ses principaux éléments (mais juste des traits peints sur le bitume) et les personnels habituellement embarqués sur le navire font des exercices exactement "comme de vrai", pour ne pas perdre la main. Sauf que le "porte-avions" ne bouge pas et qu'on est en pleine campagne...

Et si les avions ne sont pas disponibles, ils font comment?

Ce sujet doit être le plus approprié à la nouvelle que je viens d'apprendre : alors qu'il est sorti l'automne dernier d'une IPER (révision générale, on va dire) qui a duré 18 mois et après deux ou trois sorties en mer, le Charles de Gaulle va revenir à Toulon à cause de gros ennuis d'arbre d'hélice. Et ça va durer de "plusieurs semaines à plusieurs mois" ! Un gros problème technique qui a entraîné une usure anormale d'un arbre...
Heureusement, il reste la série Missions "Kimono" qui montre le CDG en opérations (et qui le montrera dans le tome 11 en préparation).

Les "porte-avions de papiers" seraient-ils plus fiables que leurs homologues de métal..

En BD, ils coûtent nettement moins cher à mettre en oeuvre, en tout cas...