Après beaucoup d'hésitation je me suis procuré
"Le scandale Arès". L'intrigue m'a intéressé, notamment la partie enquête avec Lefranc, Marlène, leurs amis & ailiers... mais l'avion et ses exploits 'anti-chars' ont confirmé les mauvaises impressions sur le plan aéronautique que m'avais laissé le premier feuilletage de album...
Deltafan a écrit : ↑vendredi 03 juin 2022, 1:14
Une interview des auteurs sur Alix Mag' Canal blog
http://alixmag.canalblog.com/archives/2 ... 94688.html
S'agissant du dernier album, par rapport à certaines de mes interrogations, j'ai plus particulièrement été intéressé par ce passage :
Régric, quelles ont été vos sources d'inspirations pour créer l'Arès?
Régric: Je me suis inspiré du Payen 22 créé avant guerre par l'avionneur Nicolas Roland Payen. J'ai choisi cet avion pour sa forme originale et pour l'époque qui coïncidait avec celle du récit. L'Arès est néanmoins un chasseur plus grand et surtout armé.
Avion plus grand ==> plus grand moteur et meilleure intégration d'un armement lourd ==> plus grande performances ==> plus grande conformité avec les capacités du TJ Arès dans le scénario.
Pas d'accord !... à la limite, je trouve le "Stratonef H.22" d'Hergé - imaginé à une époque où internet n'existait pas - moins farfelu que l''Arès' de Régric - qui ne c'est vraiment pas foulé pour militariser et 'muscler' le Payen... surtout quand ont compare avec la rigueur de Francis Bergèse sur les imaginaires "Spur" et "Renkell" du 'Biggles',
"Le cygne jaune"... ou même celle de Frank Robbins avec le fantaisiste chasseur japonnais du "Johnny Hazard" de 1944/1945.
J'aurais encore accepté les exagérations des attaques des colonnes de chars
(1) si les auteurs avais au moins donné à leur 'Arès' les caractéristiques physiques d'un bon avion anti-char de la ww2... c'est qui n'est pas le cas.
Le pire étant les petites pétoires - censées êtres des armes 'anti-char' - installées sous les ailes... Quand ont songe à la taille des gondoles-canons des Hawker Hurricane IID, Junkers Ju 87 G et Iliouchine Il-2 Type 3M, ont mesure le grotesque de la chose !
Quand à la soi-disante vélocité de l'engin, c'est pas avec une moteur en ligne à un seule rangée de cylindre, une hélice bipale et un train fixe, que l'Arès aurait pu faire de l'ombre au Dewoitine D.520 (et encore moins au Mig-15).
Au sujet du D.520, les auteurs font aussi dire n'importe-quoi au constructeur de l'Arès, quand il le compare défavorablement à son avion dans le scène de l'interrogatoire au château : la technique aéronautique de l'époque (Fin des années 30-début 40) ne permettait-pas un avions polyvalent aussi performant qu'un avion spécialisé. Le Dewoitine D.520, son cahier des charges ne lui a jamais demandé des capacités d'attaque au sol, il était optimisé pour la chasse et l'interception, avec un moteur à compresseur 'haute-altitude' qui donnait ses meilleur performances à haute et moyenne altitude, mais beaucoup moins à basse altitude - idem pour les Spitfire, Bf-109, P-51B et P-51D. A l'inverse les P-39, P-40 et P-51A, dotés de compresseurs 'basse-altitude', étaient plutôt véloces au ras du sol mais à la peine en altitude.
"Le scandale Arès", une bonne histoire policière, mais une médiocre bd aéronautique... dommage, surtout qu'il aurais eu moyen de faire un avion anti-char uchronique vraisemblable à partir des Payen d'avant-guerre... par ex, en greffant sur une version agrandie et à trains rentrants du Pa.22/2 (ou du Pa.100) un ensemble moteur-canon inspiré du Yakovlev Yak-9T, mais avec un Hispano-Suiza 12 Y 51, équipé d'un compresseur 'basse-altitude' (comme l'hydravion de chasse HD.780) et d'un canon antichar SA-L modèle 1934 de 25mm, modifié (uchronie) avec un système de tir automatique alimenté par chargeur(plus simple à réaliser) ou par bande(plus compliqué).
(1) Pour réaliser un tel massacre
dés la première passe contre des Panzer III (1940) et surtout des T-34 (1956) il aurait fallu à Guillaume Tessier un Fairchild A-10... et aussi des tonnes de napalms pour espéré arriver à exterminé 99% des équipages !