Cochise29 a écrit :Mais depuis il n'est toujours pas général.
Ah oui, c'est vrai : vous les copains du forum qui êtes plus spécialiste que moi : question dont je ne connais pas la réponse :
Un Général de l'armée de l'air peut-il continuer à voler en service ?
Sous-entendu : Danny Général aurait-il encore le droit de voler en service ?
Merci à l'avance de vos réponses. : paix:
"… en service", oui.
Mais,
a priori, pas en formation opérationnelle ; uniquement pour effectuer des heures de vol qui leur permettent de justifier leur "solde à l'air"
(i.e. = le supplément de solde, propre au personnel navigant). Les amiraux brevetés "aéro" (pilotes ou navigants) sont également dans ce cas - v. note.
À vrai dire, on se focalise sur les étoiles "interdites" à Danny, lesquelles sonneraient le glas de ses aventures. Un héros général serait-il donc impossible ?
Bien sûr, la trame de fond de la série est moins celle d'un militaire "dans le rang", ou dans la soumission hiérarchique pure, que celle d'un aventurier "
free lance" (dès qu'il en a l'occasion, le trio s'échappe de sa caserne, de sa base ou de son porte-avions, pour mener à bien ses prouesses - toujours patriotiques mais à la limite du règlement disciplinaire ; voire en s'en affranchissant). Ce qui, pour les scénaristes, semblerait difficile pour un général. À moins de devenir factieux ?
Mais en fait, la question du grade de colonel est à peu près identique : dans la pratique, les colonels (ou les capitaines de vaisseau) - pas plus que les généraux ou les amiraux - n'ont d'affectation en formation de combat (squadron, escadrille, flottille) ; au maximum trouve-t-on à la tête de ces formations, des lieutenants colonels ou des capitaines de frégate.
Et encore est-ce le cas de nos jours ; mais en 1954, dans les armées françaises, les commandants de formations aériennes étaient capitaines ou lieutenants de vaisseau (à la rigueur jeunes commandants ou capitaines de corvette) ; dans l'USAF ou l'US Navy, captains ou lieutenants, un peu moins rarement qu'en France, majors ou lieutenant commanders.
La même réticence qu'ont exprimée Charlier et Hubinon (depuis le début des années 1960) à l'égard du grade de général pour Danny, aurait déjà dû les retenir en ~1954, de le promouvoir colonel à la fin d'
Avions sans Pilote : dans leur logique, le héros aurait alors été promu lieutenant colonel (il n'aura passé qu'une heure dans ce grade !) pour y rester
ad vitam.
Note : Ces officiers (généraux ou supérieurs) qui n'appartiennent pas à ces formations opérationnelles (escadrons, escadres, escadrilles, flottilles) mais qui en utilisent les appareils pour effectuer leurs heures de vol annuelles réglementaires - quelques dizaines, me semble-t-il, peut-être une quinzaine ? - sont appelés "abonnés".
Ceci est toutefois vrai dans les armées françaises ; je ne suis pas sûre que le système soit identique aux USA.
Toujours pour les USA (cas de Danny) si un général était appelé à piloter en opérations, ce ne serait probablement pas au manche d'un avion de combat.
Mais les "abonnés" des armées françaises pilotent vraiment des avions sur lesquels ils ont (ou ont eu) les qualifications opérationnelles. Pas en opérations réelles ; mais pour conserver leur savoir-faire.
Ainsi ai-je vu un contre-amiral aux commandes d'un Super-Étendard, intégré à une flottille (pas en leader, mais en équipier) et venir apponter avec elle.