Alors, ce n'était pas celui-ci qui était prévu pour la suite du rattrapage de lecture BD-aéro, mais à la demande générale de Pierre...
Le problème est que je ne sais pas trop quoi en penser pour l'instant...
Bon, je passerai sur les quelques erreurs de référence ou d'orthographes relevées en d'autres lieux.
Douteux :
comme l'avait pressenti l'ami AV O en début de topic, il y a un problème de "distance franchissable" dans le scénario de cet album. Problème "résolu" par les auteurs dans la 3ème case de la page 19, avec la mention "Heureusement qu'on a pu augmenter l'autonomie du zinc". Il faut donc prendre pour argent comptant les nouvelles capacités de franchissement du Sea Dart (dont on nous dit pourtant avant la "transformation", sur laquelle rien n'est précisé, qu'il est "sous motorisé"). Gain de poids et/ou réservoirs internes supplémentaires ? Mystère. Par ailleurs, il y a un "démontage rapide" de l'appareil qui semble un peu trop "rapide", justement, à un moment. Les lois de la gravité, de la géométrie et de la mécanique semblent difficilement permettre l'exécution de l'ensemble de cette opération aussi rapidement, même si elle n'est pas "minutée" et si la vitesse du navire approchant n'est pas donnée (mais 3 miles, ça doit pas être très long à parcourir pour un patrouilleur, même de nuit).
Neutre :
à partir du moment où l'on "accepte" ou "relativise" dans l'histoire les éléments précédemment mentionnés, on a à faire à un scénario "classique" (comme le nom de cette série ) de Buck Danny. Sonny fait le pitre, Buck gère sans faiblesse et Tumb fait le job dans le contexte d'une Argentine péroniste où se sont réfugiés d'anciens nazis. Bien sûr, il y a de l'espionnage, devenu la mamelle incontournable de la BD aéro française de ces dernières années. Mais, dans le contexte, ça s'intègre sans heurt au reste. Et on a envie de savoir qui est le mystérieux personnage dont on ne distingue pas le visage : s'agirait-il réellement de... Mais si oui, ne serait-ce pas un peu "too much" ?
Bon :
sur le plan aérien, j'ai beaucoup aimé, outre le Sea Dart (pour lequel on a droit à un petit explicatif de l'amélioration de ses qualités nautiques), un hexa-moteur de transport Messerschmitt Me-323, un bimoteur militaire américain de transport (DC-3/C-47 ?), des Gloster Meteor de chasse de jour et de nuit, un Potez-25
et un Ford Trimotor. Sinon, l'introduction d'un sous-marin "géant" japonais I-400 à long rayon d'action est particulièrement bien vue dans le contexte et dans le scénario. Il y a aussi une plutôt bonne utilisation de la situation argentine de l'époque et les "malheurs" de Sonny permettent toujours d'exercer nos zygomatiques.
Au final, pas d'avis réellement tranché. Il faudra attendre le deuxième et dernier album de cette aventure pour s'en faire une idée plus nette.