lodjfe a écrit :[…]Sinon, que pensez-vous de ces deux albums en indiquant des exemples précis ?[…]
Ceci :
[…]- Ce n'est pas encore au niveau de ce que faisais Mr Bergèse c'est sûr. Mais, on a vu pire. C'est correct.[…]
Sur le plan graphique, c'est en effet en progrès.
[…]- que le Reagan prenne un missile et se trouve sans propulsion […]
En effet, ça dénote une connaissance plus qu'approximative de la structure d'un CVN : (planche DO17) "
Le missile a touché la salle des machines…" (comme celle d'un banal cargo) ; alors que la propulsion du porte avions est répartie en plusieurs compartiments, fortement
blindés (ne serait-ce qu'en raison des réacteurs nucléaires) et qui comprennent quatre groupes de turbines, indépendants.
[…] alors que le porte avions chinois est touché par les deux missiles et s'en sort est étonnant.[…]
Lui aussi, dispose de quatre groupes indépendants de turbines ; les deux impacts peuvent avoir eu peu de conséquences, et les dommages finalement maîtrisés.
[…] Que dire, de l'utilisation des F18 pour propulser un PA nucléraire ?[…]
Nucléaire ou pas, ce qui compte c'est la masse du bâtiment (~100.000 tonnes) - Mais, pour le coup, l'idée d'utiliser la poussée des réacteurs comme propulsion d'appoint n'est pas absurde. En plus elle a déjà été pratiquée ; au cours de la Guerre du Pacifique (avec des avions à hélice, mais des PA moins lourds ; ~de ~20.000 à ~30.000 tonnes) ; et, en manœuvre de port, par un de nos PA de la classe FOCH - avec des Super-Étendard + Crusader. Mais ça n'était que de l'appoint (pour améliorer la capacité de giration).
En revanche, compter sur les 80 réacteurs des F-18 (à eux seuls) pour écarter des récifs le CVN est clairement illusoire.
Enfin, la vague scélérate de cinquante mètres paraît largement exagérée ; dans la vraie vie les plus hautes observées n'atteignent "que" 30 mètres (de creux à crête).
Cela étant, on voit la louable décision de préserver les pilotes (en leur faisant quitter leur appareil, mais le délai le permet-il vraiment ?) alors que dans le même temps, il est demandé de virer "à droite toute" (sans propulsion, donc uniquement avec les avions) ; puis la totalité des avions est balayée du pont : aucune saisine n'aura résisté.
Certes la vague monstrueuse est puissante ; mais elle est prise à une vitesse (du bâtiment) quasiment nulle ; alors que, dans la vraie vie, les porte-avions qui affrontent la grosse mer, parfois à 30 nœuds, avec des avions
saisinés sur le pont (même à l'avant) ne voient pas pour autant ces avions s'en aller à la mer.
Je me demande toutefois si le creux choisi pour la vague ("cinquante mètres") n'a pas été chois par les auteurs (Zumbiehl&Formosa) en raison du format également considérable du porte-avions.
Sachant en effet que le croiseur léger
Jeanne d'Arc (~9000 tonnes / 170 mètres de long) avait rencontré (en 1963) une vague de vingt mètres, et même trois, sans dégâts majeurs, l'extension proportionné d'un tel événement - une vague de hauteur double - à un bâtiment d'une longueur de près du double - et d'un déplacement dix fois plus important - a dû sembler réaliste à ces auteurs.
De fait, le P.-A. semble n'avoir subi lui-même aucun dégât, autre que la perte des avions parqués sur le pont.