L'école des Aigles + Pour l'honneur des cocardes
- steph
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L'école des Aigles + Pour l'honneur des cocardes
Ce sont les deux premiers albums que j'ai lu pendant mon enfance, et c'est à partir de la qu'a débuté ma passion pour les BD aéros. Je tiens par l'ouverture de ce topic à rendre hommage au génie de JM Charlier et Albert Uderzo qui ont réussi à m'émouvoir au plus haut point avec ces récits ( ça va vous paraitre idiot mais petit j'en ai pleuré).
Bien qu'elles datent (1961-1962 ) elles restent pour moi un must en la matière, tant elles font réagir:
- On fait la connaissance de nos deux héros désormais mythiques, et leurs si belle amitié.
- Les pitreries de Laverdure (il donne le ton pour la suite )
- Saint-Hélier, un personage qui ne laisse pas de marbre, on ne l'aime pas trop comme le reste de l'escadron, et puis la fin....
- L'humanité de Tanguy
- Le lieutenant Darnier, un roc, pas si solide que ça!!
- La franche camaraderie entre membres de l'escadron
- Des ennemis qui ont fière allure et largement les moyens de leurs ambitions (c'est peut être l'une des rares fois dans les BD aéros ou on a le sentiment que l'ennemi dispose de moyens materiaux bien plus importants que l'armée de l'air)
- Un scénario avec plusieurs rebondissements
J'espère que par ces quelques mots j'aurais donné envie à ceux qui ne l'ont pas encore fait de lire ces deux récits, personellement, même vingt ans après les avoirs lues pour la première fois elles occupent toujours une place de choix dans ma bibliothèque
Je suppose que pour beaucoup d'entre vous c'est aussi le cas, vous me direz
Bien qu'elles datent (1961-1962 ) elles restent pour moi un must en la matière, tant elles font réagir:
- On fait la connaissance de nos deux héros désormais mythiques, et leurs si belle amitié.
- Les pitreries de Laverdure (il donne le ton pour la suite )
- Saint-Hélier, un personage qui ne laisse pas de marbre, on ne l'aime pas trop comme le reste de l'escadron, et puis la fin....
- L'humanité de Tanguy
- Le lieutenant Darnier, un roc, pas si solide que ça!!
- La franche camaraderie entre membres de l'escadron
- Des ennemis qui ont fière allure et largement les moyens de leurs ambitions (c'est peut être l'une des rares fois dans les BD aéros ou on a le sentiment que l'ennemi dispose de moyens materiaux bien plus importants que l'armée de l'air)
- Un scénario avec plusieurs rebondissements
J'espère que par ces quelques mots j'aurais donné envie à ceux qui ne l'ont pas encore fait de lire ces deux récits, personellement, même vingt ans après les avoirs lues pour la première fois elles occupent toujours une place de choix dans ma bibliothèque
Je suppose que pour beaucoup d'entre vous c'est aussi le cas, vous me direz
Dernière modification par steph le samedi 07 novembre 2009, 10:31, modifié 1 fois.
Un scénario en effet remarquable et un peu à part dans la bibliographie de Jean-Michel Charlier, comme tu l'as bien souligné.
A noter qu'il date de 1959/1960, et non 1961/1962 (la prépublication des dernières planches de l'histoire s'est faite dans les premiers numéros de Pilote de 1961, donc, le temps que JMC scénarise ces pages, qu'Uderzo les dessine, et que Pilote les programme, c'est sûr que la fin du scénario date de fin 1960. Pinaillage, me diras-tu, mais c'est pour la précision, et pour rappeler que la série Tanguy & Laverdure a pile 50 ans ces jours-ci (parution de la première planche dans Pilote n°1 du 29 octobre 1959).
Tu dois savoir aussi que l'histoire est d'un seul tenant, sur 84 planches non-stop, et fut publiée de semaine en semaine dans les pages de Pilote, mais que c'est Dargaud l'éditeur qui l'a tronçonnée, pour ne pas dire charcutée, pour une parution en deux albums distincts, ceux dont tu cites les titres.
A noter également que cette BD mériterait d'être recolorisée.
Mais attention, quand tu dis que c'est "plus que rocambolesque" : dans sa définition du mot, le dictionnaire précise qu'il contient l'idée d'invraisemblances. Que l'aventure soit extraordinaire - au sens premier de "hors de l'ordinaire" - sûrement, mais "plus que rocambolesque" peut-être pas, d'autant que tu appuies sur le mot avec ce "plus que" qui en rajoute sur l'invraisemblable... Tu as peut-être un exemple d'invraisemblance dans ce long récit ?
A noter qu'il date de 1959/1960, et non 1961/1962 (la prépublication des dernières planches de l'histoire s'est faite dans les premiers numéros de Pilote de 1961, donc, le temps que JMC scénarise ces pages, qu'Uderzo les dessine, et que Pilote les programme, c'est sûr que la fin du scénario date de fin 1960. Pinaillage, me diras-tu, mais c'est pour la précision, et pour rappeler que la série Tanguy & Laverdure a pile 50 ans ces jours-ci (parution de la première planche dans Pilote n°1 du 29 octobre 1959).
Tu dois savoir aussi que l'histoire est d'un seul tenant, sur 84 planches non-stop, et fut publiée de semaine en semaine dans les pages de Pilote, mais que c'est Dargaud l'éditeur qui l'a tronçonnée, pour ne pas dire charcutée, pour une parution en deux albums distincts, ceux dont tu cites les titres.
A noter également que cette BD mériterait d'être recolorisée.
Mais attention, quand tu dis que c'est "plus que rocambolesque" : dans sa définition du mot, le dictionnaire précise qu'il contient l'idée d'invraisemblances. Que l'aventure soit extraordinaire - au sens premier de "hors de l'ordinaire" - sûrement, mais "plus que rocambolesque" peut-être pas, d'autant que tu appuies sur le mot avec ce "plus que" qui en rajoute sur l'invraisemblable... Tu as peut-être un exemple d'invraisemblance dans ce long récit ?
- juliet-fox
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C'est aussi avec "l'Ecole des Aigles" que j'ai découvert et accroché aux BD réalistes de JMC. Le sacrifice de St Hélier à la fin de l'histoire ne me laissait pas de marbre, moi non plus. Charlier savait parfaitement susciter l'émotion chez le lecteur. Mais sans le talent d'Uderzo, l'impact eût sans doute été atténué. Jijé s'est parfaitement acquitté de la rude tâche que constitue l'illustration d'une séquence tragique dans Les Anges Noirs, Mission Spéciale, Menace sur Mururoa, Baroud sur le Désert.
De nombreux épisodes de Tanguy et Laverdure devraient être pris comme modèles pour ceux qui se lancent dans la BD réaliste en général, et aéronautique en particulier.
De nombreux épisodes de Tanguy et Laverdure devraient être pris comme modèles pour ceux qui se lancent dans la BD réaliste en général, et aéronautique en particulier.
- steph
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Vous faites bien de le souligner, le terme rocambolesque était bien évidement inadapté à ce que je voulais dire, j'ai donc édité mon premier post. Visiblement, je dois encore faire des progrès pour m'exprimer convenablement et ouvrir un peu plus souvent mon dictionaire
Ce n'est sinon qu'un pur hasard si j'ai ouvert ce sujet presque 50 ans jour pour jour après la première parution dans le magazine Pilote, et je n'étais pas au courant de cette parution, encore moins de la date... Le hasard fait peut être bien les choses alors, et peut être que le nom initial du sujet devrait être changé en quelquechose du genre: "Il y a 50 ans l'Ecole des Aigles", mais je doute qu'il soit possible de revenir dessus...
Je n'ai pas beaucoup insisté la-dessus en ouverture, mais comme le dit si bien juliet-fox, il faut aussi souligner le talent d'Uderzo: Je ne sais pas comment ils travaillaient à l'époque, mais quand on voit tout le besoin en documentation des dessinateurs, j'imagine qu'il n'a pas du être évident de créer un nouvel avion pour les enemis, et de rester fidèle à la ligne de celui-ci tout au long de l'histoire. D'ailleurs à ce propos, auriez vous une idée concernant cette inspiration? On pourait penser à première vue qu'il s'est inspiré d'un SMB 2, et que pour le porte-avion il s'est inspiré du Clémenceau, mais peut être que je fais fausse route....
Ce n'est sinon qu'un pur hasard si j'ai ouvert ce sujet presque 50 ans jour pour jour après la première parution dans le magazine Pilote, et je n'étais pas au courant de cette parution, encore moins de la date... Le hasard fait peut être bien les choses alors, et peut être que le nom initial du sujet devrait être changé en quelquechose du genre: "Il y a 50 ans l'Ecole des Aigles", mais je doute qu'il soit possible de revenir dessus...
Je n'ai pas beaucoup insisté la-dessus en ouverture, mais comme le dit si bien juliet-fox, il faut aussi souligner le talent d'Uderzo: Je ne sais pas comment ils travaillaient à l'époque, mais quand on voit tout le besoin en documentation des dessinateurs, j'imagine qu'il n'a pas du être évident de créer un nouvel avion pour les enemis, et de rester fidèle à la ligne de celui-ci tout au long de l'histoire. D'ailleurs à ce propos, auriez vous une idée concernant cette inspiration? On pourait penser à première vue qu'il s'est inspiré d'un SMB 2, et que pour le porte-avion il s'est inspiré du Clémenceau, mais peut être que je fais fausse route....
Il en est de même pour moi, j'ai découvert, il y a maintenant près de 30 ans, dans des vieux magazines Pilote les aventures de Michel Tanguy, ça s'appelait comme ça à l'époque, mais avec une préférence pour Laverdure.
Ces 2 premières aventures sont vraiment magnifiquement faites tant du point de vue du scénario que du dessin et c'est toujours avec un réel plaisir que j'aime les relire.
Ces 2 premières aventures sont vraiment magnifiquement faites tant du point de vue du scénario que du dessin et c'est toujours avec un réel plaisir que j'aime les relire.
- juliet-fox
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On pourrait trouver une vague ressemblance avec un des premiers Lavochkin à réaction (dont les photos ne traînaient pas dans les revues aéronautiques de l'époque). En fait, il doit tenir de plusieurs avions produits en URSS dans le plus grand secret. On pourrait même se demander si ce n'est pas le "bureau d'études" JMC (autrement dit Charlier himself) qui a conçu les principales lignes de cet appareil embarqué imaginaire ?steph a écrit : D'ailleurs à ce propos, auriez vous une idée concernant cette inspiration? On pourait penser à première vue qu'il s'est inspiré d'un SMB 2, et que pour le porte-avion il s'est inspiré du Clémenceau, mais peut être que je fais fausse route....
http://www.absoluteastronomy.com/topics ... kin_La-168
Encore et toujours, voir mon site consacré à JM Charlier (créé début 2005), à ce lien : http://www.jmcharlier.com/tanguy_laverdure.phpsteph a écrit :Ce n'est sinon qu'un pur hasard si j'ai ouvert ce sujet presque 50 ans jour pour jour après la première parution dans le magazine Pilote, et je n'étais pas au courant de cette parution, encore moins de la date...
Premiers essais à la mer du Clemenceau : novembre 1959, il y a juste 50 ans aussi... Ca pourrait coller. Je n'ai pas sous la main ma collection des albums T&L, aussi je ne peux pas comparer, mais je crois me souvenir que ce porte-avions, dans L'Ecole des Aigles, m'avait rappelé quelque chose de précis... Quant au mystérieux avion ennemi, je ne saurai dire ce qui a inspiré Uderzo (il faudrait demander à Philou de retrouver les archives de son père à ce sujet, à défaut de demander à Uderzo lui-même) ; tout ce que je pourrais dire, c'est que sa voilure me paraît riquiqui pour porter un avion catapulté d'un porte-avions, et comme Juliet Fox, il paraît être inspiré de loin d'avions soviétiques.steph a écrit :On pourait penser à première vue qu'il s'est inspiré d'un SMB 2, et que pour le porte-avion il s'est inspiré du Clémenceau, mais peut être que je fais fausse route....
- vautour2b
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Pour le porte avions je pense que Uderzo c'est plutôt inspirer d'un Britanniques des années "50".steph a écrit :D'ailleurs à ce propos, auriez vous une idée concernant cette inspiration? On pourait penser à première vue qu'il s'est inspiré d'un SMB 2, et que pour le porte-avion il s'est inspiré du Clémenceau, mais peut être que je fais fausse route....
Ce pourrait bien être le Centaur ou l'Albion.
HMS Centaur à Sydney, en 1959.
Le même à HongKong, en 1964
Le HMS Centaur en 1955
HMS Albion, dans les années 50
- Marco-Paulo
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- Raymond
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Et pourquoi pas, tout simplement l'Arromanche, seul porte avion français à l'époque, avant le Clémenceau, avec un pont droit, sans piste oblique latérale pour faciliter les catapultages et appontages comme sur le Foch ou le Clémenceau.Marco-Paulo a écrit :C'est sur que cela y ressemble beaucoup...
L'Arromanche, ancien porte avion anglo-saxon (sur le vif comme ça, je ne me souviens plus de son origine et appellation d'époque), fut remanié avec une piste oblique à la fin de sa carrière.
Quant à cet avion bizarre, vu la forme de sa voilure, il n'est pas sans évoquer pour moi, la voilure cabrée d'un Crusader, ce qui compenserait sa faible portance apparente.....
Raymond
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Pour en revenir au sujet de cette rubrique, je n'ai découvert Tanguy et Laverdure (en BD) qu'à travers "l'escadrille des cigognes", et je me souviens avoir découvert "l'école des aigles" que très tardivement, alors que j'avais déjà lu "pour l'honneur des cocardes", album qui m'avait frappé quand même par son intensité dramatique !
Raymond
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- vautour2b
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C'était l'ancien HMS Colossus!Raymond a écrit :Et pourquoi pas, tout simplement l'Arromanche, seul porte avion français à l'époque, avant le Clémenceau, avec un pont droit, sans piste oblique latérale pour faciliter les catapultages et appontages comme sur le Foch ou le Clémenceau.Marco-Paulo a écrit :C'est sur que cela y ressemble beaucoup...
L'Arromanche, ancien porte avion anglo-saxon (sur le vif comme ça, je ne me souviens plus de son origine et appellation d'époque), fut remanié avec une piste oblique à la fin de sa carrière.
J'ai pensé à lui également, mais je ne croie pas que ce soit lui la source d'inspiration d'Uderzo, car cela ne colle pas au niveau du mats et des ouvertures sur le flanc de la coque.
- Raymond
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Ce forum est une mine d'information !vautour2b a écrit :C'était l'ancien HMS Colossus!Raymond a écrit :Et pourquoi pas, tout simplement l'Arromanche, seul porte avion français à l'époque, avant le Clémenceau, avec un pont droit, sans piste oblique latérale pour faciliter les catapultages et appontages comme sur le Foch ou le Clémenceau.Marco-Paulo a écrit :C'est sur que cela y ressemble beaucoup...
L'Arromanche, ancien porte avion anglo-saxon (sur le vif comme ça, je ne me souviens plus de son origine et appellation d'époque), fut remanié avec une piste oblique à la fin de sa carrière.
J'ai pensé à lui également, mais je ne croie pas que ce soit lui la source d'inspiration d'Uderzo, car cela ne colle pas au niveau du mats et des ouvertures sur le flanc de la coque.
Merci Vautour 2 B de m'avoir, ainsi rafraichi la mémoire !
Mais, c'est un fait qu'on est loin du Clémenceau ......
Raymond