Bonjour,
Je suis à la recherche des T2 et T8 de l'intégrale de Tanguy et Laverdure..
Savez vous ou je pourrais les trouver ?
Merci de vos réponses
Recherche T2 et T8 Integrale Tanguy et Laverdure 1er édition
Au sujet d'intégrales de Tanguy et Laverdure, je vais vous en raconter une bien bonne (du moins, je trouve cette histoire formidable, mais peut-être qu'elle ne vaut pas un pet de lapin... Je la raconte ici, ne sachant pas trop où la placer ailleurs dans le forum).
Quand j'ai édité mon tout premier album Missions Kimono (il portait ce seul titre, c'est celui à couverture bleue pour ceux qui connaissent), c'était chez un autre imprimeur que celui qui imprime actuellement mes albums. Ce premier imprimeur s'appelle Oberthur et est situé à Rennes en Bretagne. Le jour dit, je me suis présenté pour assister à ce qu'on appelle le "calage". Cette opération est importante, c'est le premier jet des impressions des feuilles qui vont servir à former chaque album ; ce calage sert - comme son nom l'indique... - à bien caler les traits noirs sur les couleurs, pile poil, pour qu'on ait une belle impression, sans couleurs qui "bavent" sur les côtés des dessins comme ça arrive parfois, ou comme ça arrivait souvent autrefois avec du matériel pas fiable. Indépendamment du calage lui-même, il faut bien regarder le résultat pour vérifier que tout est correct (planches placées à la bonne place, pas de taches, pas de défauts inattendus, bon choix du papier selon ce que l'éditeur a demandé ; bref, il y a de quoi se faire des cheveux à ce moment... Lire aussi quelques-unes de mes explications à la rubrique Missions Kimono, en réponse à l'un d'entre vous qui me demandait comment se fabrique un album de BD).
Le jour de l'impression, donc (c'était le 19 décembre 2000), se faisait aussi l'impression des feuilles qui serviront de couvertures à l'album. Je mets "couvertures" au pluriel car tout livre a deux couvertures : il s'agit de la couverture normale, telle qu'on l'entend, et de ce qu'on appelle couramment le "dos" de l'album, mais ce mot est impropre car le "dos" doit en fait être appelé la "quatrième de couverture" ; c'est tout bêtement la couverture, elle aussi cartonnée, qui clôt l'album, à la fin, et sur laquelle, souvent, est inscrite la liste des autres albums de la série ; ces deux couvertures sont imprimées au départ sur la même feuille, où elles apparaissent côte à côte ; c'est à la reliure qu'ensuite la feuille est pliée en deux pour former l'album tel qu'on le tient en mains une fois terminé. Mais cette feuille pour les couvertures étant d'un grammage plus fort et ces couvertures étant un document plus important que le reste de l'album, son impression se fait sur une autre machine que celle qui imprime les feuilles du "cahier intérieur".
Cet imprimeur-là faisait - comme je pense la plupart des imprimeurs - des essais d'impression de toute couverture sur le recto de grandes feuilles, pour voir ce que ça donnait. Et il réutilisait les mêmes feuilles pour faire les essais d'impression de la couverture d'un autre album au verso de ces feuilles, histoire de ne pas gaspiller le papier. On avait donc d'un côté les essais de couvertures d'un album, et de l'autre, les essais de couvertures d'un tout autre album qui n'avait rien à voir. Une fois les feuilles imprimées des deux côtés, le tout était jeté à la poubelle, après vérification.
D'après ce que je décris, il ne faut pas en déduire qu'un imprimeur ne disposerait que de deux presses : l'une pour le cahier intérieur, l'autre pour les couvertures. Tout imprimeur dispose en réalité de plusieurs presses, et Oberthur en avait cinq ; ça leur permet d'imprimer plusieurs livres en même temps ; et il vaut mieux avoir une presse en rab en cas de panne.
Le hasard - je n'en savais rien avant - a voulu que le même jour que mon Missions Kimono, était imprimée une intégrale de Tanguy et Laverdure. Je ne sais plus laquelle, ça doit être la n°6 ; j'ai ça bien sûr dans mes archives mais elles sont en province. Toujours est-il que - petite anecdote - l'imprimeur a failli se mélanger les pinceaux en voyant des fichiers présentant des BD d'aviation miliaire... De même, quand je suis arrivé le matin, il a cru que j'étais l'éditeur de Tanguy et m'avait dirigé vers la presse qui commençait déjà à imprimer l'intégrale... Qui proquo vite résolu bien sûr.
Mais le hasard bien plus extraordinaire, c'est que les essais d'impression de la couverture de Missions Kimono ont été faits au dos des feuilles qui avaient servi une heure avant aux essais des couvertures de l'intégrale de Tanguy. Je me suis empressé de conserver des feuilles qui avaient fini à la poubelle, comme c'est le cas de tous ces essais. J'ai donc chez moi quelques feuilles auxquelles je tiens particulièrement, avec d'un côté les couvertures 1 et 4 de Missions Kimono, et au dos les couvertures 1 et 4 de l'Intéragle T&L, avec, sur ces dernières, une peinture de Bergèse, les photos de Charlier et Jijé, etc... Moi qui suis fan de Charlier (voir mon site jmcharlier.com) et qui suis devenu scénariste et éditeur de BD d'aviation à cause de (ou grâce à) Tanguy et Buck Danny, voyez cet étrange rapprochement... Si je l'avais programmée, cette coïncidence n'aurait jamais pu se réaliser !
Quand j'ai édité mon tout premier album Missions Kimono (il portait ce seul titre, c'est celui à couverture bleue pour ceux qui connaissent), c'était chez un autre imprimeur que celui qui imprime actuellement mes albums. Ce premier imprimeur s'appelle Oberthur et est situé à Rennes en Bretagne. Le jour dit, je me suis présenté pour assister à ce qu'on appelle le "calage". Cette opération est importante, c'est le premier jet des impressions des feuilles qui vont servir à former chaque album ; ce calage sert - comme son nom l'indique... - à bien caler les traits noirs sur les couleurs, pile poil, pour qu'on ait une belle impression, sans couleurs qui "bavent" sur les côtés des dessins comme ça arrive parfois, ou comme ça arrivait souvent autrefois avec du matériel pas fiable. Indépendamment du calage lui-même, il faut bien regarder le résultat pour vérifier que tout est correct (planches placées à la bonne place, pas de taches, pas de défauts inattendus, bon choix du papier selon ce que l'éditeur a demandé ; bref, il y a de quoi se faire des cheveux à ce moment... Lire aussi quelques-unes de mes explications à la rubrique Missions Kimono, en réponse à l'un d'entre vous qui me demandait comment se fabrique un album de BD).
Le jour de l'impression, donc (c'était le 19 décembre 2000), se faisait aussi l'impression des feuilles qui serviront de couvertures à l'album. Je mets "couvertures" au pluriel car tout livre a deux couvertures : il s'agit de la couverture normale, telle qu'on l'entend, et de ce qu'on appelle couramment le "dos" de l'album, mais ce mot est impropre car le "dos" doit en fait être appelé la "quatrième de couverture" ; c'est tout bêtement la couverture, elle aussi cartonnée, qui clôt l'album, à la fin, et sur laquelle, souvent, est inscrite la liste des autres albums de la série ; ces deux couvertures sont imprimées au départ sur la même feuille, où elles apparaissent côte à côte ; c'est à la reliure qu'ensuite la feuille est pliée en deux pour former l'album tel qu'on le tient en mains une fois terminé. Mais cette feuille pour les couvertures étant d'un grammage plus fort et ces couvertures étant un document plus important que le reste de l'album, son impression se fait sur une autre machine que celle qui imprime les feuilles du "cahier intérieur".
Cet imprimeur-là faisait - comme je pense la plupart des imprimeurs - des essais d'impression de toute couverture sur le recto de grandes feuilles, pour voir ce que ça donnait. Et il réutilisait les mêmes feuilles pour faire les essais d'impression de la couverture d'un autre album au verso de ces feuilles, histoire de ne pas gaspiller le papier. On avait donc d'un côté les essais de couvertures d'un album, et de l'autre, les essais de couvertures d'un tout autre album qui n'avait rien à voir. Une fois les feuilles imprimées des deux côtés, le tout était jeté à la poubelle, après vérification.
D'après ce que je décris, il ne faut pas en déduire qu'un imprimeur ne disposerait que de deux presses : l'une pour le cahier intérieur, l'autre pour les couvertures. Tout imprimeur dispose en réalité de plusieurs presses, et Oberthur en avait cinq ; ça leur permet d'imprimer plusieurs livres en même temps ; et il vaut mieux avoir une presse en rab en cas de panne.
Le hasard - je n'en savais rien avant - a voulu que le même jour que mon Missions Kimono, était imprimée une intégrale de Tanguy et Laverdure. Je ne sais plus laquelle, ça doit être la n°6 ; j'ai ça bien sûr dans mes archives mais elles sont en province. Toujours est-il que - petite anecdote - l'imprimeur a failli se mélanger les pinceaux en voyant des fichiers présentant des BD d'aviation miliaire... De même, quand je suis arrivé le matin, il a cru que j'étais l'éditeur de Tanguy et m'avait dirigé vers la presse qui commençait déjà à imprimer l'intégrale... Qui proquo vite résolu bien sûr.
Mais le hasard bien plus extraordinaire, c'est que les essais d'impression de la couverture de Missions Kimono ont été faits au dos des feuilles qui avaient servi une heure avant aux essais des couvertures de l'intégrale de Tanguy. Je me suis empressé de conserver des feuilles qui avaient fini à la poubelle, comme c'est le cas de tous ces essais. J'ai donc chez moi quelques feuilles auxquelles je tiens particulièrement, avec d'un côté les couvertures 1 et 4 de Missions Kimono, et au dos les couvertures 1 et 4 de l'Intéragle T&L, avec, sur ces dernières, une peinture de Bergèse, les photos de Charlier et Jijé, etc... Moi qui suis fan de Charlier (voir mon site jmcharlier.com) et qui suis devenu scénariste et éditeur de BD d'aviation à cause de (ou grâce à) Tanguy et Buck Danny, voyez cet étrange rapprochement... Si je l'avais programmée, cette coïncidence n'aurait jamais pu se réaliser !